mardi 29 décembre 2015
Sumotori
L'Ennemi
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?
— Ô douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
— Charles Baudelaire
(Travail terminé ce jour.)
vendredi 11 décembre 2015
Funambule
Zarathoustra, cependant, regardait le peuple et s’étonnait. Puis il dit :
L’homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain, - une corde sur l’abîme.
Il est dangereux de passer de l’autre côté, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière - frisson et arrêt dangereux.
Ce qu’il y a de grand dans l’homme, c’est qu’il est un pont et non un but : ce que l’on peut aimer en l’homme, c’est qu’il est un passage et un déclin.
J’aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au delà.
(Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait zarathoustra)
(travail terminé ce jour)
jeudi 19 novembre 2015
Revenants
Ces derniers jours Paris était étrangement silencieux. La violence incite au silence. Après j'ai fait ce portrait des époux Ceaucescu. Pourquoi? Mystère. J'avais relu les poèmes de Charles Baudelaire aussi. Lire Baudelaire à Paris. Rêve d'adolescence.
Charles Baudelaire: Le revenant
Comme les anges à l'oeil fauve,
Je reviendrai dans ton alcôve
Et vers toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit,
Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpent
Autour d'une fosse rampant.
Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.
Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi.
(Travail terminé ce jour)
samedi 7 novembre 2015
Les Tentations de St. Antoine
Le bourreau m'a saigné
et je n'ai rien senti
il m'a outragé
il a étiré mes organes génitaux
à trois fois leur longueur
il les a tressés
en une triple corde
de peau et de cris
Mais mon sexe, bourreau
n'est pas entre mes jambes
Mais ma raison, bourreau
qui livra des noms imaginaires
n'est pas dans ma raison
Elle se trouve dans mon coeur
Plonges-y ton couteau, bourreau
et retourne sa lame
tu découvriras, bourreau
qu'il a fui à tire d'aile
en y abandonnant toutes ses trahisons
Mon coeur
n'était même pas dans mon coeur.
(Gunnar Ekelöf, Diwan sur le Prince d'Emgion)
(Travail terminé ce jour)
mercredi 28 octobre 2015
Sarangiyas
Voici quelques enregistrements rares de joueurs de sarangi. Pour commencer Shakur Khan, de la Gharana de Kirana. Le raga Ramkali, joué pour la radio indienne:
http://www.mediafire.com/listen/car12zb78v7gzah/Shakur_Khan_Ramkali_19.39.mp3
Sabri Khan, très grand joueur de Delhi, que j'ai eu le privilège de voir plus d'une fois en France. Un court enregistrement de raag Desi (radio indienne):
http://www.mediafire.com/listen/7k6je7c4n5mfne0/Sabri_Khan_Desi_.mp3
jeudi 22 octobre 2015
St. Sébastien terrassé
vendredi 16 octobre 2015
Le Visage
Pour accompagner ce poème de Henri Michaux:
Je suis gong
Dans le chant de ma colère il y a un œuf,
Et dans cet œuf il y a ma mère, mon père et
mes enfants,
Et dans ce tout il y a joie et tristesse mêlées, et
vie.
Grosses tempêtes qui m'avez secouru,
Beau soleil qui m'as contrecarré,
Il y a haine en moi, forte et de date ancienne,
Et pour la beauté on verra plus tard.
Je ne suis, en effet, devenu dur que par lamelles;
Si l'on savait comme je suis resté moelleux au
fond.
Je suis gong et ouate et chant neigeux,
Je le dis et j'en suis sûr.
(Henri Michaux)
(Travail terminé octobre 2015
vendredi 2 octobre 2015
Cronos
jeudi 17 septembre 2015
Chercher un trésor
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