jeudi 19 novembre 2015
Revenants
Ces derniers jours Paris était étrangement silencieux. La violence incite au silence. Après j'ai fait ce portrait des époux Ceaucescu. Pourquoi? Mystère. J'avais relu les poèmes de Charles Baudelaire aussi. Lire Baudelaire à Paris. Rêve d'adolescence.
Charles Baudelaire: Le revenant
Comme les anges à l'oeil fauve,
Je reviendrai dans ton alcôve
Et vers toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit,
Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpent
Autour d'une fosse rampant.
Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.
Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi.
(Travail terminé ce jour)
samedi 7 novembre 2015
Les Tentations de St. Antoine
Le bourreau m'a saigné
et je n'ai rien senti
il m'a outragé
il a étiré mes organes génitaux
à trois fois leur longueur
il les a tressés
en une triple corde
de peau et de cris
Mais mon sexe, bourreau
n'est pas entre mes jambes
Mais ma raison, bourreau
qui livra des noms imaginaires
n'est pas dans ma raison
Elle se trouve dans mon coeur
Plonges-y ton couteau, bourreau
et retourne sa lame
tu découvriras, bourreau
qu'il a fui à tire d'aile
en y abandonnant toutes ses trahisons
Mon coeur
n'était même pas dans mon coeur.
(Gunnar Ekelöf, Diwan sur le Prince d'Emgion)
(Travail terminé ce jour)
Inscription à :
Articles (Atom)