jeudi 9 février 2012

James Castle



James Castle (1899-1977) dessinait avec de la suie, de la salive. Il se servait de bâtons de bois, de carton roulé. Il travaillait sur des morceaux de carton d'emballage. Rien, absolument rien ne venait de l'industrie de l'art. Pas de pinceaux, de papier épais, d'encre. C'est peut être ce qu'il faut pour faire du neuf. Oublier tout. C'était plus facile sans doute pour James Castle qui était sourd de naissance et qui n'apprit jamais à lire ni à écrire. Il a vécu à la ferme, à Garden Valley, dans l'Idaho ("Idaho where the potatoes grow", disait on). On voit en même temps une volonté d'être le plus précis possible. La perspective est en place, les maisons sont à l'échelle. Rien d'enfantin ici. Tout est réfléchi. Il représentait un monde qu'il connaissait parfaitement. Et le spectateur, aujourd'hui reconnaît ça parfaitement. Attention: œuvre rare et admirable.




(A la galerie Karsten Greve à Paris, jusqu'au 17 mars)

Aucun commentaire: