mardi 8 mai 2012

Toujours trop tard!


Le musée de l'Orangerie organise ces jours-ci une belle exposition autour de Claude Debussy. Contrairement à la Cité de la Musique qui voulait noyer Paul Klee dans la musique il y a quelque mois on voit ici comment la musique n'a pas besoin d'écouteurs pour être entendue. Les années entre la guerre de '70 et la Grande Guerre de 14-18, période d'entre deux guerres qui est curieusement connue comme "la Belle Époque", a été une période faste pour la culture française. Tout se passe un peu en sous-terrain. Les géants Victor Hugo, Balzac, Baudelaire, n'étaient plus là. Les impressionnistes avaient encore du mal à s'imposer, Mallarmé avait un tout petit cercle. Debussy n'était connu que de quelques amateurs. Tout cela prend fin avec l'avènement des géants du 20e siècle: Picasso, Stravinski, Apollinaire.
Il s'agissait à l'époque d'artistes modestes (mot à la mode!)dont la lumière ne vient que bien plus tard. Le tableau en haut de ce billet est exposé à l'Orangerie. Il est de Pierre Purvis de Chavannes, un tableau du Musée d'Orsay, d'où vient d'ailleurs la photo. Orphée a définitivement perdu Eurydice et il n'a plus qu'une dernière chose qui lui reste: la musique. La seule chose qui vaille. Un autre tableau du musée d'Orsay, datant de la même époque. La lamentation d'Orphée d'Alexandre Séon:


(Musée de l'Orangerie jusqu'au 1 juin 2012)

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