dimanche 13 mai 2012

Tobit aveuglé par la fiente d'un moineau.




Je suis un dévot de la nuit: elle jette son voile
sur le palais des rois et la halte des vagabonds.
Le monde est un tableau où le grand jour découvre
trop de couleurs qui jurent, trop d'images hideuses.
D'affreux bijoux s'accrochent à l'oreille du désir,
de sinistres regards croisent l’œil de l'espoir.
L'une n'entend que propos vains et vils,
l'autre ne voit que sottise et bassesse.
O maudit soit le jour et le livre qu'il ouvre,
maudits ces bavardages et maudits ces bavards!...
Oui, en ces lieux où règne l'imposture,
j'aime encore mieux ne pas y voir.

(extrait d'un poème de Bâhar, poète iranien du 20e siècle: le repos de la nuit)
(Travail terminé ce jour.)

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