vendredi 13 juillet 2012

Bien finir


Louis Soutter vécut à partir de l'age de 52 ans dans un asile de vieillesse. Il dépensait trop pour sa famille suisse, crime suprême. A l'asile il se remit à dessiner, crayon de papier dans des cahiers d'écolier. Les dessins sont intéressants mais sans plus. Suivent des dessins très expressionnistes, traits lourds, feuilles saturées. Puis dans les dernières années de sa vie il se met à dessiner avec les doigts. Des portraits étranges. Des figures qui dansent, qui flottent dans l'air entourées de points noirs comme des étoiles. Voilà une vie qui se résume à quelques années, une exposition qui se résume à une dernière salle somptueuse. Cela m'a fait penser à la remarque de Basho: toute la vie du poète prépare à un dernier poème, celui qui résume tout. Ce qui a précédé est sans importance.

Louis Soutter, le tremblement de la modernité, jusqu'au 23 septembre 2012 à la Maison Rouge à Paris

Aucun commentaire: