samedi 25 février 2012

La Malle




Voilà que je retrouve des cartons remplis de bobines de musique! Beaucoup ont pourri.Ça sent souvent la poussière. Puis bon nombre de ces enregistrements ont été réédités depuis. Mais enfin, de temps en temps des raretés surgissent. En voici une. Un concert à Radio France en 1988 du guitariste africain Ali Toure Farka:
(à suivre!)

http://www.mediafire.com/?wp1515rsmpjxo

Plus loin dans ce blog on peut trouver des enregistrements d'Abdolvahab Shahidi, le chanteur iranien. Voici des archives de la radio iranienne que j'ai enregistrées sur une radio parisienne dans les années 90. Le programme s'appelait "Les roses de la Perse".

http://www.mediafire.com/?q6tau9j667pik

Un concert de musique du Balouchistan au Théâtre de la Ville à Paris, Le 6 juin 1996. Des bardes du Mâkran.

http://www.mediafire.com/?u20gsgoc593k0

Alim Kasimov, grand chanteur de l’Azerbaïdjan, en concert au Théâtre de la Ville à Paris en 1995; Mugam Shur:

http://www.mediafire.com/?606qae5rua5s3

Quelques cassettes iraniennes du grand joueur de kamanche Ostad Ali Asghar Bahari (1905 – June 10, 1995)

http://www.mediafire.com/?dyuftljiz33qs

Un concert de Monayat Yultchieva, chanteuse d'Ouzbékistan, au Théâtre de la Ville à Paris, 11 janvier 1999. Shourat Razzakov au dotar, Nadir Nadikulov au doira.

http://www.mediafire.com/?79abjkrp8wz8us9

mercredi 22 février 2012

Réservoir




Pour accompagner un poème de Paul Celan:

Was geschah? Der Stein trat aus dem Berge.
Wer erwachte? Du und ich.
Sprache, Sprache. Mit-stern. Neben-Erde.
Ärmer. Offen. Heimatlich.

Wohin gings? Gen Unverklungen.
Mit der Stein gings, mit uns zwein.
Herz und Herz. Zu schwer befunden.
Schwerer werden. Leichter sein.

(Dans: Die Niemandsrose, 1963)

(travail terminé le 22 janvier)

lundi 13 février 2012

Les lascives de Rodin


Rodin fut en son temps un sculpteur incontournable. Chaque ville voulait avoir son Rodin, question de prestige. Il put ainsi s'offrir un hôtel à côté des Invalides, aujourd'hui le Musée Rodin. On peut se poser la question ce qui a pris tous ces gens d'acheter des œuvres aussi peu académiques. Les sculptures, un siècle plus tard, gardent toutes leur force. Les dessins, que le Musée Rodin expose actuellement, sont encore plus étonnants. Des femmes, rien que des femmes. Et nues, presque toutes. Souvent la main entre les cuisses, bien occupées. Cela fit scandale, bien sûr, ces sexes poilus, ces femmes qui ont visiblement un grand plaisir à être ainsi occupées. Tout ce plaisir est saisi sur le vif, avec rage. Rien de caché, pas d'oreilles rouges, de sous-entendus. Des salles et des salles remplies d'un plaisir pur.


(La Saisie du Modèle, Rodin 300 dessins, 1890-1917, Musée Rodin jusqu'au 1 avril)


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jeudi 9 février 2012

James Castle



James Castle (1899-1977) dessinait avec de la suie, de la salive. Il se servait de bâtons de bois, de carton roulé. Il travaillait sur des morceaux de carton d'emballage. Rien, absolument rien ne venait de l'industrie de l'art. Pas de pinceaux, de papier épais, d'encre. C'est peut être ce qu'il faut pour faire du neuf. Oublier tout. C'était plus facile sans doute pour James Castle qui était sourd de naissance et qui n'apprit jamais à lire ni à écrire. Il a vécu à la ferme, à Garden Valley, dans l'Idaho ("Idaho where the potatoes grow", disait on). On voit en même temps une volonté d'être le plus précis possible. La perspective est en place, les maisons sont à l'échelle. Rien d'enfantin ici. Tout est réfléchi. Il représentait un monde qu'il connaissait parfaitement. Et le spectateur, aujourd'hui reconnaît ça parfaitement. Attention: œuvre rare et admirable.




(A la galerie Karsten Greve à Paris, jusqu'au 17 mars)