samedi 8 janvier 2011
Pietà
On m'a donné un corps. Qu'en faire?
Tellement unique, tellement à moi.
Pour une joie calme vivre et respirer:
Dites, qui dois je remercier?
Je suis la fleur, je suis le jardinier
Jamais seul au plus noir de l'univers.
Sur le verre de l'éternité
Mon souffle, ma chaleur
Déjà sont déposés.
Sur lui, leur dessin va s'imprimer
Méconnaissable depuis peu de temps.
On passe l'eau trouble de l'instant
Elle ne pourra effacer
Le dessin bien-aimé.
Un poème d'Ossip Mandestam de 1910 publié dans cette superbe série "Poètes d'Aujourd'hui" chez Seghers. Il y a 100 ans mais toujours d'aujourd'hui.
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