jeudi 7 avril 2011

La tête pensante d'Oswald Tschirter



Je me souviens d'une phrase de Samuel Beckett: Là où il y a deux, il y a doute. Une personne, un dessin, un poème peuvent avoir une existence tranquille. Ils trouvent leur place ou non, mais enfin, ils ont essayé. Mais deux? Il faut choisir, éliminer peut être. Constater la coupure entre l'un et l'autre.
Je pensais à cela en découvrant à l'exposition de la Collection Charlotte Zander à la Halle Saint Pierre un "Diptychon" (diptyque)d'Oswald Tschirter. Tschirter était schizophrène. Il a passé sa vie à dessiner toujours les mêmes personnages: une très longue tête, comme ces têtes dessinées sur les doigts. Comme toujours dans l'art il ne faut pas espérer une guérison ou un quelconque retour à la normalité. Il ne faut pas non plus se dire qu'on comprend le message, que l'histoire d'alléniation, n'était qu'un malentendu. Il y a dans l'art brut une recherche dans ce qui reste invisible aux autres. L'autre moitié du diptyque.


(en absence de reproduction il n'y a que le dessin que j'ai fait sur place)

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