Je me souviens du Musée de l'Or à Bogota en Colombie, une sorte de coffre fort énorme. Le spectateur est prévenu: il s'agît de décourager les voleurs. Les objets sont précieux. Cette confusion entre prix et beauté m'avait interpellé à l'époque. Personne ne pense à voler une pyramide. En revanche, l'or peut être fondu, ramené à son état naturel sans perdre sa valeur. Voilà ce qu'il ne faut pas oublier quand on travaille avec du papier!
Le Musée de Beaux Arts de Bilbao en Espagne organise une exposition d'objets précolombiens du Musée de Bogota. Peu de portes à double tour ici. Tout est discrètement protégé. L'accent est mis sur l'objet.
L'or, de par sa valeur, a souvent été trop travaillé, trop ciselé. On ne peut pas présenter un cube d'or comme un cube de graisse de Joseph Beuys. L'or a été plus souvent une matière pour les artisans. En Colombie ce n'était pas le cas. Il y a des objets parfois assez bruts (les plus beaux). Internet ne donne aucun objet exposé vraiment exceptionnel et mes croquis faits sur place manquent de jaune. Les images viennent donc du musée de Bogota.
(Jusqu'au 4 septembre au Musée des Beaux Arts de Bilbao)
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